CAMBODGE ET LAOS JANVIER 2020

Ci-dessous une carte permettant de situer notre périple (cliquer sur l'image pour agrandir).

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Notre voyage s’est déroulé sur presque 3 semaines entre le 6 janvier et le 1er fevrier 2020. C'était un circuit organisé par "TUI-Nouvelle Frontières" vendu sous le nom "Cambodge et Laos autrement". Notre groupe comprenait 28 participants, ce qui est beaucoup trop, surtout quand quelques uns ne brillent pas par la discrétion!

Un vol sans histoire avec AIR VIETNAM nous débarque à Phnom-Penh après escale à Hanoï. Cueillis à l'arrivée par un premier guide on attaque la visite de Phnom-Penh par celle de la prison "S21", témoin encore bien vivant de l'effroyable génocide commis par les Khmers Rouges entre 1975 et 1978, ayant fait au moins 2 millions de victimes sur les 7 que comptait le Cambodge à cette époque. A part ça la ville, bien encombrée par les embouteillages comme partout, a peu d'intérêt hormis son musée archéologique qu'on a parcouru au pas de course, et le parc du palais royal. On apprend qu'on peut payer partout en dollars américains, et que le seul intérêt de changer de l'argent est de disposer de petites coupures utiles pour les achats courants. Non loin du marché notre oeil aura été attiré par une luxueuse berline que personne n'avait encore vu, on découvre qu'il s'agit d'une Mercedes "Maybach" dont le coût en occident avoisine les 250 000 dollars US. Vu notre intérêt, les propriétaires, des gens charmants, nous feront l'honneur de la visiter tout en nous racontant qu'ils partagent leur vie entre Phnom Penh et Lyon (ce seront les seuls autochnones francophones qu'on rencontrera de tout le voyage, hormis les guides touristiques): comme quoi les inégalités sociales n'ont pas totalement disparu au Cambodge...

Long parcours routier pour Siem Reap agrémenté par la visite d'un marché où se vendent mygales frites et un large choix d'insectes grillés ou vivants (sauterelles, larves, cafards...) à consommer sur place ou à emporter. Siem Reap c'est le lieu de séjour pour Angkor, on y passera 3 jours. Pas de trop pour visiter Angkor, le site est immense, comportant des dizaines de temples et palais dispersés sur des km, on ne s'en lasse pas. On n'est pas les seuls intéressés, et c'est une foule incroyable qui se presse dans les plus connus (dont Angkor Wat, emblème du pays figurant sur son drapeau). Heureusement certains moins connus sont presque déserts. Après un passage sur le site de Koh Ker on se dirigera au nord vers la frontière avec la Thaïlande voir le site de Preah Vihear, magnifique et peu visité. La petite route qui y mène dans la montagne passe et repasse la frontière, et un conflit a récemment opposé les deux pays pour la possession de ce site (qui avait aussi servi d'ultime refuge pour les Khmers Rouges après 1978 en y dispersant des mines antipersonnels un peu partout -on est prié de ne pas allé se promener dans la nature...).

Ensuite c'est le passage de la frontière avec le Cambodge où notre guide nous annonce de prévoir 2 dollars pour "gagner du temps" lors de formalités de sortie. De fait le guichet derrière se cache le fonctionnaire qui tamponne le passeport nous fait un signe avec 2 doigts levés... malgré un écriteau où est inscrit "no money"! On est ensuite accuilli par notre guide Laotien, une petite bonne femme plus toute jeune accoutrée d'une manière incroyable avec sa longue jupe, son gilet informe et des chaussettes dans les sandales. Elle nous dira qu'elle a appris le français chez les Bonnes Soeurs puis mariée avant le "changement de régime" à un officier supérieur de l'armée royale, qui a eu évidemment des problèmes lors de l'arrivée des communistes, ceux-ci heureusement n'ayant pas la cruauté psychotique de leurs voisins Khmers. Du coup il lui faudra travailler durement en exerçant plusieurs métiers pour élever ses enfants, en terminant comme guide touristique depuis une quinzaine d'année. Dans le car elle a commencé par nous dire que chez eux on ne pouvait pas dire ni faire n'importe quoi ("pas de gilets jaunes chez nous"), et qu'elle répondrait à nos questions sur le pays dans le car, mais pas dehors en public. C'est un pays "démocratique", c'est à dire qu'on obéit... Il y a un peu partout des drapeaux rouges avec faucille et marteau à côté du drapeau laotien, ce qui n'empêche pas la présence d'un nombre assez grand de grosses voitures flambant neuves à côté des nuées de motocyclettes.

Notre première visite au Laos sera la région des "4000 îles" un endroit où le Mékong s'étale en de nombreux bras avant de franchir de magnifique cataractes. Historiquement ceci est un obstacle infranchissable pour la navigation fluviale, qui a gêné en son temps les Français lors de leur venue au 19ème siècle. Avant qu'une route soit tracée ils ont construit pour contourner ces chutes du Mékong une voie ferrée de quelques km dont on voit encore les vestiges. Le Mékong, il sera omniprésent lors de ce voyage au Laos, on le suivra tout le long hormis le trajet entre Vientiane et Luang Prabang. Se succéderont visites de temples boudhistes, marchés, grottes, visites de villages, un temple angkorien, cascade avec baignade, ballades en pirogue, et même une petite croisière sur le Mekong avec repas à bord (où Monique attrappera une intoxication alimentaire...). Le trajet entre Vientiane et Luang Prabang est une très longue journée de route dans la montagne, pas sans intérêt cependant, dont le chantier de la voie ferrée construite par les Chinois et les nombreux ouvrages d'art associés.

Luang Prabang est certainement avec les "4000 îles" ce qu'il y a de plus marquant au Laos. Petite ville avec de nombreux temples, au confluent de deux fleuves -dont le Mékong, il y fait bon vivre, malgré la présence de très nombreux touristes, on y passera presque 3 jours entre visites et flânerie. C'est de là qu'on reprendra l'avion du retour.

Voyage retour sans problème avec encore une escale à Hanoï où on est surpris de voir tous les asiatiques dans l'aéroport (et avant ça les hôtesses dans l'avion) porter des masques anticoronavirus... Certains les porteront jusqu'à Roissy. En ce qui nous concerne, 2 semaines après notre retour on ne montre pas de symptomes. Ouf!?

A part ça, que ce soit au Cambodge ou au Laos il ne reste à peu près rien de la présence française, à part quelques bâtiments certains passablement délabrés, et les bornes kilométriques le long des routes. Hormi les guides touristiques pratiquement plus personne ne parle le français.

PHOTOS ET CROQUIS
Partie 1: CAMBODGE

Partie 2: LAOS